Oubliez les voix enfantines proprettes entendues chez Pierre Bachelet ("En l'an 2001") ou Francis Cabrel ("Il faudra leur dire") dans les années 80, Raphaël propose sa vision franchement décalée de la chorale dans son nouvel album "Somnambules", septième album studio du plus romantique des chanteurs français aux allures d'éternel adolescent.
"Souvent, la chorale, c'est fait pour dire: +Regardez comme les enfants sont mignons+. On les habille en blanc, ils chantent bien... Alors moi, disons que c'est un peu l'inverse!", explique à l'AFP le compagnon de l'actrice Mélanie Thierry, père de deux garçons de 6 et 1 an, dont l'un est précisément somnambule.
Sur la pochette du disque, les enfants maquillés évoquent des zombies pas bien méchants, arborant le sourire du Joker et des cercles noirs autour des yeux. La douzaine de chansons aux arrangements folk, à base de simples guitares acoustiques, racontent les aventures pas toujours drôles de deux "marlous" en culottes courtes. En arrière-fond sur plusieurs d'entre elles, des choeurs d'enfants volontairement un peu "déglingués", parfois plus proches de cris de cour de récréation que d'une chorale de conservatoire.
"J'avais envie de parler de l'enfance depuis que je suis père de famille, mais je ne savais pas vraiment quelle forme ça devait prendre. J'étais en train de faire mes maquettes, j'avais loué un petit appartement et quand j'ai commencé à travailler je me suis rendu compte que j'étais au-dessus d'une maternelle. Quand je chantais, je me suis rendu compte que les voix d'enfants apportaient de l'énergie", explique celui qui fêtera ses 40 ans en novembre.
- 'Un spectacle de fin d'année' -
Raphaël, qui n'hésite pas à prendre des chemins de traverse dans une carrière lancée par le succès de "Caravane" en 2005, a alors décidé de chanter avec des enfants, s'inspirant d'un projet anglo-saxon des années 1970, "The Langley Schools Music Project", basé sur des reprises de chansons des Beach Boys, de David Bowie ou de Paul McCartney.
Il prend contact avec une école parisienne et organise son projet avec une classe de CM2. Le tout de façon expresse pour préserver la "spontanéité": il y va "une fois ou deux" pour répéter et un après-midi supplémentaire pour "enregistrer, et c'était terminé".
Cet album original, écrit avec David Ivar, du groupe folk Herman Dune, devrait trouver sa déclinaison sur scène à partir de l'automne: Raphaël envisage, au moins dans une vingtaine de villes, de chanter avec des élèves du conservatoire local. Là aussi, les répétitions seront minimales pour éviter un résultat trop léché: "Ce sera un peu un spectacle de fin d'année..."
Au côté de cet album un brin foutraque, l'album de Grégoire apparaît autrement plus convenu: une vingtaine de poèmes et de fables mises en musique par le chanteur de 36 ans, notamment connu pour avoir été le premier produit grâce à des financements du grand public, recueillis via la plateforme internet My Major Company.
Au menu: les classiques de Jean de la Fontaine ("La cigale et la fourmi", "Le corbeau et le renard", "Le lion et le rat") et des poèmes appris sur les bancs de l'école, ceux de Robert Desnos ("La girafe"), de Maurice Carême ("Liberté") ou de Carl Norac ("Le cartable rêveur"). Le chanteur, qui avait déjà mis en musique des poèmes de Sainte-Thérèse-de-Lisieux en 2013, destine ce projet, qui sortira le 11 mai, aux parents comme aux enfants pour un "apprentissage ludique" de la
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