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Pôle muséal de la Métropole Rouen Normandie : "Il faut apprendre à muséer"

Le président de la Métropole Frédéric Sanchez a présenté ce mardi 19 janvier le projet de la Réunion des Musées Métropolitains (regroupant les musées des Beaux-Arts, de la Céramique, des Antiquités, le Secq-des-Tournelles, la Fabrique des Savoirs, la Maison Pierre Corneille, la Corderie Vallois et la Tour Jeanne d'Arc). Interview avec son coordinateur, Sylvain Amic, également directeur du musée des Beaux-Arts.

Pôle muséal de la Métropole Rouen Normandie : "Il faut apprendre à muséer"
Sylvain Amic, coordinateur et pilote de la RMM.

Pourquoi ce nom, la Réunion des Musées Métropolitains (RMM) ?

"Il y a deux allusions plutôt lourdes avec le Metropolitain Museum ou la Réunion des Musées Nationaux, ce qui montre notre ambition. C'est un beau challenge."

 

Comment la RMM va-t-elle permettre d'attirer le public qui ne vient aujourd'hui pas au musée ?

« La gratuité fait partie d'une stratégie qui consiste à lever les verrous à la fréquentation des publics. Aujourd'hui, les visiteurs des musées appartiennent plutôt à des catégories socio-professionnelles élevées, sont plutôt agés et sont plutôt des femmes. La diversité des publics n'est pas encore de mise. Il y a aussi les scolaires mais eux c'est sur le temps de l'école donc c'est un public captif.

Il nous revient de favoriser l'émergence d'une curiosité des populations pour un patrimoine qui est le leur. Nous voulons retrouver cette logique de proximité. Toutes ces oeuvres ont été collectées par des générations et générations de Rouennais qui ont préservé ce qu'ils avaient de plus précieux. Ce n'est pas pour qu'on le laisse à la cave. C'est comme un album de famille, il faut tourner les pages pour se remémorer d'où l'on vient.

Le musée est un moment où l'on se ressource énormément. Dans le déferlement actuel, la pause au musée est toujours un moment où l'on revient sur soi-même. »

 

Quel est le principal avantage de cette réunion ?

« Nous sommes toujours plus forts à plusieurs. C'est un plus de varier les approches. Par exemple, au musée des Beaux-Arts, l'approche est celle de l'histoire de l'art mais quand on entre dans un musée des sciences et techniques, c'est beaucoup plus accessible. Le visiteur y voit comment on fait une céramique, comment on travaille le fer, comment on travaille les textiles. L'approche est plus immédiate.

Petit à petit, vous vous construisez une culture. Il faut aller au musée comme on va à la piscine : on va à la piscine pour apprendre à nager, il faut aller au musée pour apprendre à muséer. »

 

Vous avez évoqué la création d'une réserve mutualisée en partie accessible au public. Comment se présentera-t-elle ?

« C'est l'un des grands projets de la RMM qui correspond un vrai besoin. Nos musées abritent un million d'objets, il faut beaucoup d'espace pour les stocker. Or, nos réserves sont saturées ou en voie de saturation. Nous devons trouver une solution de stockage qui permette de remplir correctement nos missions d'études, de l'inventaire, de restauration. Il nous interesse de rendre cette réserve accessible au public. Si nous concevons une réserve, nous l'envisageons comme un centre de conservation avec des zones où il y aurait une perméabilité, où il puisse y avoir des visites, que les visiteurs puissent se rendre compte de ce qu'est un patrimoine au travail. »

 

Une platerforme numérique va être créée. Avec quel objectif ?

« Un des grands axes de notre projet, c'est un vrai saut en matière numérique. C'est la clé pour conserver notre patrimoine. Ce que nous souhaitons, ce sont des campagnes de numérisation massives que l'on puisse ensuite restituer à tout le monde, aux gens du territoire et à ceux qui habitent au-delà. Nous savons par expérience que lorsque nous mettons des données en ligne, elles sont saisies par des internautes lointains. C'est ainsi que nous recevons ensuite des demandes de prêts qui proviennent d'Australie ou des Etats-Unis pour un tableau que l'on vient de mettre en ligne.

Au-delà des données brutes, il y a tout ce que nous produisons : nous avons des scientifiques qui publient des catalogues, des articles des notices ; nous avons des animateurs qui font des visites guidées, des invités qui font des conférences. Il s'agit de tout préserver, de faire en sorte que cela ne disparaisse pas dans les tiroirs ou dans des publications périmées mais que ce soit désormais accessible tout le temps ,à tout le monde. Il faudra donc capter, mettre en ligne et rendre accessible tout cela via une plateforme numérique qui sera créée. »

 

Ce qui va aussi changer en 2016

La Ronde des Oeuvres. Elle aura lieu du 23 janvier au 21 février. Conçue comme un rallye des musées, elle permettra aux visiteurs de découvrir l'ensemble des neuf musées et de gagner des cadeaux. Le principe : les musées se prêtent mutuellement des oeuvres que le visiteur devra ensuite retrouver afin de répondre à un questionnaire.

La gratuité des collections permanentes. Elle est déjà appliquée depuis le 1er janvier 2016. Selon le président de la Métropole Frédéric Sanchez, elle produit déjà des résultats : « Nous avons observé un doublement de la fréquentation sur la première quinzaine de janvier par rapport à l'année dernière. Nous sommes passés de 7500 visiteurs à 14 500. Pour le moment, cela fonctionne. »

Un programme des musées. Un véritable agenda des musées va être conçu « comme il y a un programme des spectacles », explique Frédéric Sanchez. Sylvain Amic renchérit : « Nous allons offrir une programmation attractive et diversifiée en accroissant la visibilité des grandes projets. Nou avons structuré notre budget de manièreà ce que chaque musée ait son moment dans l'agenda et reçoive la mobilisation de tous les services. »

Des investissements immobiliers. Un nouveau schéma immobilier va être tranché par la Métropole cet été pour améliorer les conditions d'accueil des oeuvres et du public. « Il n'est pas acceptable que l'on ne puisse pas visiter le cloître du musée des Antiquités, il n'est pas acceptable que les vitrines du Muséum d'Histoire Naturel tiennent car l'on a mis un etai en-dessous, il n'est pas acceptable de mettre en péril les oeuvres car nos conditions d'accueil des oeuvres dans les réserves sont insuffisantes. » Un programme d'investissement sur dix ans va ainsi être décidé.

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