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Grenoble (AFP). Une femme battue condamnée à du sursis pour avoir tué son mari

Cinq jours après la grâce partielle accordée à Jacqueline Sauvage, une autre femme battue, Bernadette Dimet, 60 ans, a été condamnée à cinq ans de prison avec sursis par les assises de l'Isère pour avoir tué son mari.

Grenoble (AFP). Une femme battue condamnée à du sursis pour avoir tué son mari
AFP/Archives
A l'issue de deux jours de procès, l'accusée, qui a effectué 10 mois de détention provisoire, ressortira donc libre du palais de justice. L'avocate générale Thérèse Brunisso avait requis huit ans de prison ferme. Lors de son réquisitoire, elle avait demandé à la cour de "laisser de côté" l'affaire Jacqueline Sauvage, graciée partiellement par François Hollande dimanche, après avoir été condamné à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent. "Tout ce que vous avez entendu, lu ou vu au cours des semaines passées, vous devez les laisser de côté parce que chaque histoire humaine est particulière (...) parce qu'aucune affaire criminelle ne ressemble à aucune autre", avait-elle insisté. Mais les jurés ont finalement décidé d'écarter la préméditation, ainsi que l'intention de tuer et ils l'ont condamnée pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Après des années de violences conjugales, Bernadette Dimet avait tué son mari, Bernard Bert, 62 ans, le 2 janvier 2012 dans une clairière de Parmilieu (Isère). Elle avait tiré deux cartouches avec un fusil de chasse, dont l'une l'avait touché mortellement. Mariée à 16 ans, mère de deux fils, elle a raconté, la gorge nouée, comment son mari la considérait comme "une bonne à rien, une merde", la tirait par les cheveux pour lui imposer des rapports sexuels, la menaçait avec un fusil et avait essayé de l'écraser alors qu'elle se rendait à son travail en scooter. Décrit comme irascible, Bernard Bert avait violé une s?ur de sa compagne et tenté d'en violer une autre, alors qu'elle n'avait que 15 ans. De ce viol est né un enfant, lourd secret de famille qui a "bousillé notre vie", avait lâché un fils de l'accusé jeudi à la barre. - Légitime défense ? - "Cet homme, peu de monde le pleure", avait reconnu l'avocate générale. Mais "ne pas renvoyer Bernadette Dimet en prison serait dénier à Bernard Bert sa qualité d'humain", avait-t-elle estimé car "porter atteinte à la vie humaine est le crime le plus sévèrement puni par notre code pénal". La magistrate n'avait pas nié les "violences physiques et psychologiques", le "harcèlement", les "menaces" dont l'accusée dit avoir été victime. Mais ces violences ne donnent "pas de permis de tuer", avait-t-elle jugé. Car, selon elle, Bernadette Dimet n'avait pas l'intention de se suicider ce jour-là, sinon elle ne serait pas munie de quatre cartouches et n'aurait pas appuyé à deux reprises avec "une force importante" en direction de son mari. La magistrate avait aussi écarté la légitime défense et qualifié d'"hérésie juridique" la notion de "légitime défense différée" invoquée dans l'affaire Jacqueline Sauvage. "Ce n'est pas le sujet", avait rétorqué Me Frédéric Doyez, avocat de Bernadette Dimet. Rejetant la qualification d'assassinat, qui suppose "un travail, une préparation, un projet", l'avocat avait plaidé les coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ce que la cour a donc finalement retenu. "Un procès pénal, c'est un moment de certitude. Jamais vous ne pourrez dire à quoi elle pensait dans cet instant-là", avait lancé l'avocat aux jurés, avant de les inviter à "dilater" leur "c?ur", à faire preuve d'humanité, "à imaginer un instant de ce qu'a été sa vie".
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