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Beyrouth (AFP). Syrie: pour les habitants d'Alep, la trêve est enterrée

Pour les habitants d'Alep, le cessez-le-feu décrété il y a deux mois en Syrie est bel et bien mort avec l'intensification des bombardements sanglants, mais les grandes puissances affirment que la trêve tient toujours.

Beyrouth (AFP). Syrie: pour les habitants d'Alep, la trêve est enterrée
Des morts évacués des décombres après un bombardement le 23 avril 2016 à Alep en Syrie - AFP/Archives

"Je ne sais pas de quelle trêve ils parlent. Il n'y a pas de trêve ici", s'écrit Abou Mohammed, qui réside dans la partie est de la ville d'Alep contrôlée par les rebelles.

"Les bombardements et les tirs de roquettes ne s'arrêtent jamais. C'est comme si on était en pleine guerre mondiale", poursuit ce propriétaire d'une échoppe, père de quatre enfants.

Les grandes puissances avaient espéré que le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 février facilite les pourparlers de paix entre régime et rebelles pour trouver une solution à une guerre ayant déjà tué plus de 270.000 personnes en cinq ans.

Mais à Genève, le troisième round de négociations parrainées par l'ONU s'achève mercredi sans aucun progrès puisque les principaux représentants de l'opposition ont quitté la table des négociations pour protester contre la dégradation de la situation humanitaire et les violations de la trêve.

Ces derniers jours, les bombardements dans la province d'Alep (nord), notamment dans la ville éponyme, se sont multipliés, provoquant la mort de plus d'une centaine de civils depuis vendredi.

Mercredi soir, au moins 20 civils ont été tués lors d'un raid aérien des forces gouvernementales syriennes contre un hôpital et un immeuble résidentiel contrôlés par la rébellion à Alep.

Les personnes tuées ces derniers jours "sont des habitants, des femmes et des enfants pour la plupart: où est donc la trêve?" lance Mohammed Kahil, médecin légiste dans la partie est d'Alep, ville coupée en deux depuis 2012.

- 'Trêve entre Moscou et Washington' -

Les habitants de la partie ouest contrôlée par le régime sont tout aussi irrités d'entendre les grandes puissances parler d'une cessation des hostilités.

"Trêve! C'est devenu un mot provocateur que les habitants d'Alep ne peuvent plus supporter", lance Saad Aliya, un chauffeur de taxi de 27 ans. "Je ne crois pas qu'un seul des combattants à Alep veuille la trêve. Ce sont tous des assassins et ils sont en train de nous assassiner!"

"Si c'est ça la trêve, je vous en conjure, ramenez-nous la guerre!" explose-t-il.

En fait, "si la trêve tient c'est entre les Etats-Unis et la Russie, pas entre l'opposition et le régime", résume Abou Mohammed.

Washington et Moscou, les deux parrains du cessez-le-feu, ne cessent en effet d'assurer que la cessation des combats tient en majeure partie.

"Nous ne sommes pas prêts à la déclarer morte", a dit le département d'Etat. "Celle-ci tient en dehors d'Alep. Nous reconnaissons que, dans et autour d'Alep, il y a de multiples incidents qui nous préoccupent sérieusement".

"La situation sur le terrain ainsi que sur le plan politique provoque une grande inquiétude", ont déclaré pour leur part les Affaires étrangères russes. "Le cessez-le-feu résiste mais il est sérieusement mis au défi, presque quotidiennement".

- 'Travestir la réalité' -

Riad Hijab, coordinateur général du Haut comité des négociations (HCN, opposition) qui a suspendu sa participation à Genève, a évoqué de "graves violations de la trêve de la part du régime et de ses alliés", et de leur "tentative de faire échouer le processus politique".

Pour Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie, "les rebelles et l'opposition politique ne cessent de dénoncer les violations de la trêve mais ne peuvent unilatéralement déclarer formellement la fin du cessez-le-feu (...) car Russes et Américains entretiennent l'illusion qu'il reste en vigueur".

Selon lui, une des explications pourrait être que les Américains "sont tellement désespérés de maintenir en vie le processus politique qu'ils sont prêts à travestir la réalité de l'effondrement du cessez-le-feu".

Les négociations de Genève achoppent principalement sur le sort du président Bachar al-Assad dont l'opposition réclame le départ. Pour les représentants du régime, cette question est "une ligne rouge" non-négociable.

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