Une manifestante aurait été blessée par une voiture de police à Caen (Calvados), dans le secteur du péricentre, jeudi 19 mai 2016, dans la matinée. La jeune femme participait à un défilé contre la loi Travail, lorsqu'une "voiture a donné un coup de volant" et lui a "écrasé le pied", raconte-t-elle. Le geste était-il volontaire ? D'après la victime, qui évoque un "moment confus, dans le feu de l'action", le véhicule des forces de l'ordre "est arrivé pleine balle" et "avait largement la place de passer".
son1
"J’étais à moins de dix mètres quand cela s’est produit", souligne un témoin, qui n'a aucun lien avec la victime. "Clairement, le conducteur de la voiture n’a pas cherché à l’éviter."
Après le choc, une ambulance qui se trouvait à proximité a alors pu prendre en charge la victime pour la conduire à la clinique de la Miséricorde, à Caen. Au bout d'une heure, la jeune femme a pu sortir de l'établissement. "J'ai encore très mal au pied", assure-t-elle. La manifestante est ensuite revenue sur le campus "pour soutenir les copains". "J'ai entendu aux urgences que des gens avaient pris des coups de matraque", poursuit-elle.
Les policiers auraient été pris à partie par des individus
Contactée, la direction de la sécurité publique du Calvados ne dément pas. "Les sapeurs-pompiers nous ont effectivement indiqué qu'une personne se serait fait rouler sur le pied, rue des Tilleuls. Mais il faut savoir qu'à cet endroit, nous avons été pris à partie par de nombreux individus encagoulés, qui ont tapé sur nos véhicules à coups de pieds et à coups de bâtons". La voiture de police a-t-elle fait un écart ? "Nous assurons que le véhicule roulait en plein milieu de la route et n'a pas donné de coup de volant”.
Au moment de l’interview, en début d’après-midi, la jeune femme, étudiante à Caen, envisageait de porter plainte. Plainte dont n'avait pas eu encore vent la source policière.
Plus tard, sur le campus 1 de l’université de Caen, la situation s’est tendue, dans une manifestation que la préfecture a jugé "illégale", puisque non déclarée au préalable, et donc non autorisée. Plusieurs personnes sont parvenues à entrer dans un bâtiment (amphithéâtre de Tocqueville) qui était fermé. La police a alors chargé pour disperser la foule et faire sortir les manifestants, matraques en main. En moins de cinq minutes, les forces de l'ordre avaient repris le contrôle de l'édifice.
Deux policiers blessés
La police ne réfute pas l'usage de matraque et de gaz lacrymogènes à l'université de Caen. Mais elle certifie que des manifestants ont "lancé des pierres" sur les CRS et les ont "frappés à coups de pied". "Deux de nos hommes ont été blessés".
En tout, cinq personnes ont été interpellées, trois majeurs et deux adolescents.
La CGT dénonce ces violences et demande le départ du patron de la police
L'intervention de la police dans l'université est "disproportionnée", selon Franck Mérouze, secrétaire de l’union locale CGT de Caen. "Un jeune voulant échapper aux forces de police s’est jeté d’un escalier du premier étage du bâtiment. Il s’est blessé en se réceptionnant à terre. Les forces de l’ordre, au lieu de lui porter secours, l’ont matraqué avec violence". Pour sa part, le sécurité publique conteste le terme de "violence", mais parle "d'usage de la force".
La CGT demande que le préfet du Calvados, Laurent Fiscus, limoge "immédiatement" le patron de la police dans le Calvados, Jean-François Papineau. "Nous ferons aucun commentaire là-dessus", conclut la source policière. Une nouvelle affaire qui risque de crisper encore des relations déjà tendues entre la police et les opposants à la loi Travail.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Si je participe à une action contre la police, je ne me plains pas de recevoir des coups.....
La CGT et ses miliciens casqués et armés dénonce la violence policière : on croit rêver !
J'étais sur le campus au moment où les faits se sont passés. Je voulais aller à la cafet mais elle était fermé. Du coup j'ai regardé. Le groupe de manifestants n'a pas envoyé de projectiles.
Jeunes et cons... Manifestations puériles qui cherchent des prétextes pour exister...
C'est son pied ? Mdr. Vous voyez quelque chose ? Moi non. Encore une cassos
Un tel incident est déjà arrivé sur une autre des manifs à Caen contre la Loi Travail. Une sale habitude visiblement.
De même, un chauffeur de bus Twisto, encouragé par des contrôleurs, a tenté de rouler sur des manifestants lors de l'opération escargot sur le rond-point de la Mairie, en avril dernier. Les policiers témoins étaient venus "protéger" les fautifs de la colère des manifestants.
> Si je participe à une action contre la police, je ne me plains pas de recevoir des coups
Il ne s'agit pas d'une action contre la police, mais contre la politique de l'État.
Une voiture de police a roulé sur un pied , une' ambulance l'a emmenée se faire soigner et une heure après elle retournait manifester ? Quel courage ! Mieux vaut en rire qu'en pleurer mais quand même ...
Quand on cherche on trouve.Arrêter de pleurer on a connu pire en 68 et on chialaient pas tout les 5 minutes.Tout a fait d'accord avec vous Christine.