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Berlin (AFP). Après le Brexit, les dirigeants européens discutent à Berlin de l'avenir de l'UE

Les ministres des Affaires étrangères des pays fondateurs de l'Union européenne se réunissent samedi à Berlin pour discuter des conséquences de la décision historique des Britanniques de quitter l'UE.

Berlin (AFP). Après le Brexit, les dirigeants européens discutent à Berlin de l'avenir de l'UE
Paolo Gentiloni, Didier Reynders, Frank-Walter Steinmeier, Jean-Marc Ayrault, Bert Koenders et Jean Asselborn réunis le 25 juin 2016 à Berlin - AFP

Entre consternation et appels au calme, dirigeants et responsables européens se mobilisent pour faire en sorte qu'après le choc du Brexit, la transition soit la moins douloureuse possible.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a annoncé vendredi que les chefs de la diplomatie des six pays fondateurs de l'UE se réuniraient samedi à Berlin.

Le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier recevra ses homologues Jean-Marc Ayrault (France), Bert Koenders (Pays-Bas), Paolo Gentiloni (Italie), Didier Reynders (Belgique) et Jean Asselborn (Luxembourg) pour un "échange sur les thèmes actuels de la politique européenne", selon un communiqué.

M. Steinmeier a regretté le vote des Britanniques, favorables à 51,9% au Brexit selon les résultats officiels, déplorant "un jour triste pour l'Europe et la Grande-Bretagne".

Paris et Berlin vont présenter à leurs partenaires des "solutions concrètes" pour rendre l'UE "plus efficace", "sans entrer dans de grandes constructions", a dit à l'AFP M. Ayrault.

La chancelière Angela Merkel, qui a regretté le "coup porté à l'Europe" et au "processus d'unification européenne", a invité lundi à Berlin pour en débattre le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi. Elle recevra aussi séparément le président du Conseil européen Donald Tusk.

- "Un rôle central" -

Après le Brexit, "l'Allemagne va continuer à jouer un rôle central, voire même encore plus important au sein de l'Union européenne", a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker au quotidien allemand Bild.

Les places boursières mondiales, prises à contre-pied par un vote qu'elles n'avaient pas anticipé, ont terminé la séance de vendredi en déroute, à l'exception notable de Londres, qui tirait son épingle du jeu du fait de la présence de nombreuses multinationales qui, pour certaines, ont peu d'activité en Europe.

La chute de la livre britannique a cependant obligé la Banque d'Angleterre à se dire prête à débloquer 250 milliards de livres (326 milliards d'euros).

Le référendum laisse un pays divisé, avec Londres, l'Ecosse et l'Irlande du Nord qui voulaient rester dans l'UE, tandis que le nord de l'Angleterre ou le Pays de Galles ont largement voté pour le Out.

Une pétition signée par plus de 350.000 personnes appelle à un nouveau référendum, tandis qu'une autre, signée par 90.000 personnes, réclame l'indépendance de Londres et son maintien dans l'UE.

Le Premier ministre conservateur David Cameron a annoncé sa démission quelques heures après la publication des résultats. Il a toutefois déclaré qu'il resterait en poste jusqu'à la désignation d'un nouveau leader par son parti en octobre. M. Cameron a ajouté qu'il laisserait à son successeur le soin de mener la négociation avec l'UE sur le processus de sortie de son pays.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a jugé "scandaleux" le choix de M. Cameron de ne quitter ses fonctions qu'en octobre. "Tout un continent est pris en otage" par cette décision, a-t-il déclaré à la chaîne ARD.

Les quotidiens britanniques de samedi reflétaient la diversité des opinions des électeurs. "Pourquoi devrais-je faire le sale boulot?", titrait en Une samedi le tabloïd The Sun à côté d'une photo d'un David Cameron à la mine frustrée. Le Daily Telegraph, conservateur et pro-Brexit, annonçait en Une "la naissance d'une nouvelle Grande-Bretagne", alors que l'Independent titrait: "Bienvenue sur l'île de Boris" en référence à l'ancien maire de Londres Boris Johnson, qui a fait campagne pour le Brexit.

"Incline-toi, Grande-Bretagne!", lançait le Daily Mail, saluant "le jour où les masses silencieuses de Grande-Bretagne se sont élevées contre la classe politique arrogante et inaccessible".

Alors que les mouvements populistes prospèrent à travers l'Europe, le Brexit pourrait provoquer une réaction en chaîne. Déjà, la chef de l'extrême droite française Marine Le Pen (FN) et le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders ont appelé à des référendums dans leurs pays.

Londres va à présent entrer dans un long tunnel de négociations avec l'UE sur les conditions de sortie, qui pourraient durer jusqu'à deux ans. D'ici là, le Royaume-Uni restera lié par les accords existants.

Les dirigeants des institutions de l'UE ont pressé Londres de lancer "dès que possible" cette procédure, et le Fonds monétaire international (FMI) a souhaité une transition "en douceur".

Nationalement, la démission de M. Cameron ouvre la question de sa succession. Le chef de file conservateur de la campagne pro-Brexit Boris Johnson, ancien maire de Londres, semblerait un choix logique. Mais M. Johnson, hué et injurié par une foule de partisans de l'UE devant chez lui vendredi, pourrait se révéler trop clivant pour rassembler un parti et un pays divisés.

Le leader du parti europhobe Ukip, Nigel Farage, autre grand gagnant du référendum, a, lui, immédiatement appelé à la formation d'un gouvernement pro-Brexit.

Le Premier ministre écossais, Nicola Sturgeon, a quant à elle remis "sur la table" la possibilité d'un second référendum d'indépendance de l'Ecosse. Elle doit présider une réunion d'urgence de son gouvernement autonome samedi matin.

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