Derrière la grille, les premières feuilles de l’automne ont rejoint la crasse qui s’accumule depuis 2006 et la fermeture de l’ancienne station-service British Petroleum, avenue du 6 juin. “Véritable cimetière urbain”, aux dires d’un voisin commerçant, cet ensemble doté d’une surface au sol de 750 m2 est en passe d’être transformé. “La dépollution est d’ores et déjà effectuée et il nous faudra ensuite tout démolir pour y implanter des appartements”, concède le futur propriétaire qui souhaite rester discret sur ce dossier, son acquisition dépendant encore de l’obtention définitive du permis. “Quoiqu’il arrive, rien ne sortira de terre avant 2016”.
Silence et contraintes
Un autre ensemble, plus vaste encore, face aux Rives de l’Orne, a lui aussi suscité de nombreux intérêts ces derniers mois, alors que le dossier semble actuellement au point mort. L’ancienne succursale Renault du quai Hamelin, abritant plus de 5 000 m2 de locaux ainsi qu’un vaste parking, montre toujours porte close. Un projet de drive alimentaire était à l’étude avant d’être abandonné. “Nous avons même pensé y installer un espace de glisse pour les amateurs de rollers, skate ou encore BMX”, rappelle Xavier Le Coutour, conseiller municipal aujourd’hui dans l’opposition. En vain. Interrogée sur le devenir du bâtiment, la direction en charge du patrimoine de Renault Retail Group “ne souhaite pas s’exprimer.” La poussière s’amoncelle.
Toujours en centre-ville, l’avenir ne semble guère plus clair pour l’ancien cinéma Pathé de l’îlot Bellivet. Après la manifestation culturelle “Kino” d’avril dernier, consacrée à des courts métrages, un autre événement tiendra le haut de l’affiche du 21 au 25 octobre. Rebaptisé pour l’occasion “Scène pression live”, le site accueillera une exposition avec des robots, des projections et une journée- conférence à l’occasion du Caen french Tech Festival, dédié aux dispositifs technologiques innovants et à la robotique. Ce genre de manifestation dans les locaux de l’ancien Pathé ne devrait cependant pas être reproduite, compte tenu du coût de l’opération, largement impacté par la nécessité de réaliser à chaque événement, d’onéreux contrôles de sécurité. Et comme pour l’heure, aucun dossier sérieux de réhabilitation n’est avancé, l’ancien Pathé, vide depuis le déménagement du cinéma aux Rives de l’Orne au printemps 2013, pourrait le rester encore longtemps.
Une autre friche, plus excentrée du centre-ville, semble quant à elle promise à des projets plus concrets. Un promoteur local a ainsi racheté une partie des 2,5 hectares qui s’étendent entre le haut de la rue de Bayeux et la Haie Vigné pour y implanter un ensemble immobilier qui pourrait être complété de locaux dédiés à des professionnels de santé. Les dernières démolitions sur cette parcelle doivent se terminer mi-octobre, alors que vient de commencer le déblaiement de l’ancien site Exxon. Mais étant donné la pollution qui a affecté ce terrain, les projets de construction d’habitations semblent exclus.
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